Émotion

Ô douce brise du vent, tu m’apportes l’été

Tu fais naître en mon cœur des cantilènes.

En ta rivière bleue, je viens boire avec volupté

Sur tes lèvres boisées, un doux vin de méthylène

L’éternité se trouve en ta verte prairie

Et sous ton étreinte, le monde disparait.

En ma nuit, le vent de tes soupirs m’embellis

Et dépose sur le toit de ma chaumière, son dais

Ton nom résonne dans l’immensité du ciel

Quand j’effeuille les souvenirs des automnes passés.

C’est ton image mirée sous les pierres qui ruisselle

Et m’apporte la beauté de tes rêves, ô mon aimé.

Ha que j’aime avec toi, m’évader dans les naufrages

J’aime ce doux exil qui nous entraine loin des rives

J’aime quand ton souffle chaud berce mes rivages.

Et que les chemins de l’oubli nous emmènent à la dérive.

©Janedeau

Plus que passe le temps

Plus que passe le temps aux flancs des murailles de ma solitude

Je me perds entre espoir et désespoir, ne pensant qu’à toi

Ne pensant qu’à m’endormir sur la toile des jours d’infortune.

Les nuits voyagent sur mes rêves me réveillant en douces émois.

Je voudrais arrêter le temps, mourir entre tes bras, sur tes lèvres,

Boire le frisson de tes caresses à l’urne de tes baisers qui m’enfièvrent.

Le soleil endormi sur ton épaule, vois il me nargue et m’abandonne.

L’hiver au fond de mon cœur me fredonne des airs vides qu’il entonne.

Plus que le temps passe, j’écoute s’éloigner les échos de ta voix.

La musique du bonheur joue en sourdine dans le néant des souvenirs.

J’ai dans les yeux, ta rivière bleue et ton image que la mer me renvoie.

J’ai dans mon âme les sourires de tes yeux qui voguent et divaguent

Et le vent de tes escapades qui m’emportent échouer sur les vagues.

Mes songes enferment ta pensée, prisonnière soumise, vois je chavire.

©Janedeau

Où que tu sois

Où que tu sois, le soleil brille dans l’abime des nués

Le ciel dans tes yeux est bleu même quand il pleut.

Je sens la douceur de tes désirs frôler ma peau,

L’ivresse de tes errances vagabonde sur mes mots

Et m’emporte ô vois, sur la voie des cœurs pieux.

Les yeux fermés, je ne vois que toi dans la mêlée.

Où que tu sois, le monde des étoiles me raconte

L’euphorie de tes rêveries escortant les mers.

Sur les grandes cimes des vagues, tu m’emportes

Planer jusqu’au bout de l’horizon où abondent

Les fleurs d’eau changées en grelot d’hiver.

Ton sourire accosté dans mes yeux me réconforte.

Où que tu sois, pris ou prisonnier de tes délires

Je te cherche comme on cherche un trésor

Je cherche ce vent épris de voyage, de liberté,

La clef de ce bonheur que tu désires à conquérir

Je veux la trouver et te l’offrir sur un écrin d’or.

Je veux prendre ta main sur ce long chemin de l’été.

©Janedeau

Tu  es parti sans un mot

Tu  ne voulais pas de moi.

Et je n'ai même pas su le pourquoi

N'as-tu  aucun remord de me savoir aussi mal ?

Parce que vraiment je ne m'en remets pas

Il pleut dans mon coeur, le soleil n'est plus

La terre meurt sous mes mains

Vois sur les océans, les voiles se briser

Comme mon cœur enfoui dans l’hiver

Comme le vent d’est qui m’a quitté

Un jour d’octobre me laissant à l’envers.

Je ne crois plus à la beauté d’un ciel bleu

Ni à l’escapade du bonheur qu’il procure

Sous mes mains, il n’y a que le creux

Des vagues à l’âme données en pâture.

Je ne suis plus rien, mon cœur est mort

Comme la terre devenue poussière.

Sous mes mains en exil jusqu’au port

Je prends le chemin de sa rivière.

Je n’existe plus

©Janedeau